NAT, 12 janvier 2001, Antibes (Alpes-Maritimes) : Médaille d'argent sur 200 m dos aux jeux Olympiques de Sydney, l'unique de la natation française, Roxana Maracineanu ne disputera que le 100 m libre et le 100 m dos en plus des relais pour son club de Mulhouse, lors de la finale des Interclubs, ce week-end à Antibes, marquant ainsi le début de sa deuxième vie.

"Je ne défendrai pas mon titre mondial du 200 m dos, conquis en 1998 à Perth (Australie), en juillet prochain à Fukuoka (Japon)", confirme, quatre mois après sa deuxième place olympique, derrière la jeune Roumaine Diana Mocanu (16 ans), la frêle (1,65 m, 57 kg) "princesse" de la natation française.

"Comme je n'ai pas envie de recommencer des choses que j'ai déjà faites, cette médaille sera peut-être le début d'une autre chose", avait-elle déjà déclaré à sa descente du podium de l'Aquatic Center.

Au moment où bon nombre de sportifs monnayent leurs breloques, "Roxy", 25 ans, déjà titulaire d'une maîtrise de Langues étrangères appliquées (LEA), n'a pas hésité à reprendre courageusement le chemin des études.

Emigrée à Paris, elle suit les cours de l'Ecole des Affaires de Paris (EAP), avant d'intégrer si tout se passe bien, pour deux ans l'Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP).

Plongée en Espagne

"Cela a été un peu difficile de m'adapter, surtout que j'ai deux heures de transport chaque jour entre l'INSEP dans le bois de Vincennes et la Porte Champerret", reconnaît, avec sa franchise naturelle, cette sirène aux yeux verts. Aussi, doit-elle souvent se lever à 5 heures du matin pour encore s'entraîner deux heures par jour "quand je peux". Car elle n'a pas complètement mis entre parenthèses sa carrière internationale. "Aux Championnats de France à Chamalières (Puy-de-Dôme), j'essaierai de me qualifier pour les Championnats du monde sur 100 m libre et 100 m dos, ainsi que pour le relais 4x100 4 nages", a t-elle confié à l'AFP lors d'un séjour aux Arcs (Savoie), où elle regrettait l'absence d'une piscine couverte.

Pour le moment, sa principale préoccupation est le stage de 6 mois (3 de cours et 3 de stage) qu'elle doit effectuer, dans le cadre de ses études, à Madrid, à partir du 15 avril.

Amoureuse des langues -"pour mieux connaître les gens", explique-t-elle- la la native de Bucarest a décidé d'ajouter l'espagnol à sa déjà belle brochette.

(Source AFP)

 


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