DIV,
13 janvier 2001, Paris :
Jacques Fouroux apporte son soutien à Pierre
Berbizier et réclame, dans une interview samedi
à ''France-Soir'', un ''grand tour de
table'' sur le problème du dopage dans le rugby.
Il
invite notamment à regarder comment actuellement
''certains joueurs (...) ont changé de morphologie''.
''Ne faisons pas croire à nos enfants qu'on
y arrive naturellement'', dit-il, jugeant que
''le mal est profond car tout le monde dit 'ça
existe' et tout le monde ajoute 'mais pas chez
moi'''.
Dans
une interview récente à ''L'Equipe-Magazine'',
Pierre Berbizier avait soulevé le problème en
affirmant que le dopage est ''une réalité''
dans le championnat de France actuellement,
en raison notamment du calendrier chargé.
Depuis,
Berbizier a été convoqué par le président de
la Fédération française de rugby Bernard Lapasset
pour s'expliquer. Mais Fouroux pense que tous
les dirigeants du monde du rugby devraient lutter
ensemble contre le dopage: ''Allons au front
tous esemble, et non en ordre dispersé''.
L'ancien
capitaine du XV de France, vainqueur du Grand
Chelem 1977, avoue lui-même avoir adopté ''une
démarche de dopage'' quand il était joueur.
''Quand j'étais joueur, je me suis dopé'', dit-il
ironiquement, en citant des produits anodins:
''avant d'entrer dans l'arène, je me mettais
des cotons de synthol dans les narines et je
prenais deux cachets d'aspirine vitaminée. Au
bout d'un moment, mon corps n'a plus voulu supporter
car, maintenant, je suis allergique à l'aspirine''.
''Il y avait aussi le guronsan et des tasses
de café prises à la chaîne. Tout cela dénote
une démarche de dopage'', ajoute l'ancien international,
avant d'estimer que ''si on avait connu les
produits d'aujourd'hui, je ne suis pas sûr que
nous les aurions refusés''.
(Source
AP)
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