CAP 7 janvier 2001, Paris : Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Lapasset, et son homologue de la Ligue (LNR), Serge Blanco, ont demandé samedi à Pierre Berbizier de prendre "ses responsabilités" après les propos que l'ancien entraîneur du XV de France a tenu au sujet du dopage.

Interrogé par L'Equipe Magazine de samedi, Berbizier évoque le dopage comme "une réalité dans le Championnat de France".

"On le sait pertinemment. Des joueurs s'automédicamentent. C'est forcé", déclare celui qui a démissionné de ses fonctions d'entraîneur de Narbonne le 11 décembre, accusant un "calendrier qui crée les conditions du dopage".

"S'il est en mesure d'apporter des éléments, j'attends de M. Pierre Berbizier qu'il prenne ses responsabilités et qu'il ne reste pas sur des déclarations de principe. J'aurais préféré qu'il m'appelle moi ou Serge Blanco," a déclaré samedi à l'AFP M. Lapasset.

Préalablement, Blanco avait estimé Berbizier "léger quand il affirme de telles choses avec autant d'assurance".

"S'il est sûr de son fait, c'est très grave qu'il n'ait pas combattu le dopage en nous signalant les cas lorsqu'il était entraîneur", a poursuivi l'ancien arrière de l'équipe de France, trouvant les propos de son ancien coéquipier sous le maillot tricolore "scandaleux".

Pas à l'abri

Le président de la LNR s'est également défendu en indiquant que le rugby, avec le cyclisme, avait été "le premier sport à imposer le suivi longitudinal, sans compter les contrôles diligentés par le ministère des Sports ou effectués à la convenance de la Fédération".

"Lors de la Coupe du monde en 1999, j'ai imposé un contrôle antidopage sur la base de la loi française. Je me suis élevé sévèrement sur certaines dérives de l'hémisphère Sud", a ajouté M. Lapasset.

Les deux dirigeants français ont toutefois reconnu n'être "pas à l'abri de certaines dérives".

"Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de dopage dans le rugby. Le rugby n'est vraisemblablement pas à l'abri du dopage qui frappe tous les sports. Nous avons mis en place des contrôles. Le jour où quelqu'un sera pris, il paiera sévèrement", a poursuivi Blanco.

Condamnant la "politique de l'autruche" qui "montre du doigt l'hémisphère Sud alors qu'il faudrait plutôt balayer devant notre porte", Berbizier met également en cause un système qui "demande aux joueurs d'être performants douze mois sur douze".

En novembre, un pilier international sud-africain, Cobus Visagie, avait été contrôlé positif tandis que les avocats avaient mis en cause un supplément diététique fourni par la Fédération sud-africaine (SARFU) aux internationaux.

(Source AFP)

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