CYC, 13 janvier 2001, Paris : Deux ans après des résultats inquiétants, le peloton français est revenu en bien meilleure santé si l'on se fie au bilan sanitaire du suivi médical mais les médecins restent sur le qui-vive.

Le tableau est qualifié d'"encourageant" selon le mot du Dr Gilbert Peres, chef de service à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Sans toucher au secret médical, le médecin évoque des termes globaux et rappelle que la première opération concernant l'ensemble du peloton professionnel avait permis de dépister fin 1998 "chez un certain nombre de coureurs" des anomalies électrocardiographiques (électrocardiogrammes suspects pendant les épreuves d'effort) qui relevaient de la prise de produits dopants.

"Un an plus tard, très peu d'anomalies ont été dépistées. Actuellement, ça se passe encore mieux", déclare le Dr Peres à "L'Equipe.fr" tout en se demandant si certains coureurs ne parviennent pas à dissimuler des pratiques déviantes.

"Les médecins le disent et je crois effectivement qu'il y a amélioration", confirme Daniel Baal à l'AFP. Mais le président de la Fédération française de cyclisme (FFC) souligne aussi les limites du suivi médical, "un indicateur qui donne des éléments intéressants mais qui n'est pas une garantie absolue par rapport à l'utilisation des produits dopants".

"S'il n'est pas l'arme absolue, le suivi médical est un outil intéressant dans la panoplie de la lutte antidopage", appuie Daniel Baal. "Les résultats nous confortent dans notre choix d'aller dans cette voie afin d'améliorer la santé des coureurs".

Prévenir et soigner

Pour la troisième année, les coureurs des équipes françaises ont subi à l'intersaison les examens du suivi médical longitudinal contrôlé (SMLC) qui concerne également les coureurs Elite 2. Trois autres examens biologiques seront pratiqués en cours de saison et le médecin fédéral aura la possibilité d'intervenir en cas d'anomalie, sans pour autant qu'une sanction pour dopage puisse être prononcée. Selon l'intention de ses promoteurs, l'objectif du suivi médical est de "prévenir et soigner". "Dans le cadre du SMLC, nous suivons des étrangers qui viennent d'être recrutés dans des équipes françaises. Or, les quelques cas d'anomalies observés cette année sont essentiellement le fait de coureurs étrangers", relève le Dr Peres qui n'est pas suivi sur ce terrain par le président de la FFC, "plus prudent en ce qui concerne les différences avec les étrangers".

Le médecin insiste pour sa part sur les rythmes de course "incitatifs de comportements dopants" et sur les rythmes physiologiques, le temps nécessaire par exemple pour reconstituer de manière naturelle les stocks de glycogène. "Certaines règles sportives sont dangereuses et développent la tricherie", estime-t-il. "Elles progressent, mais encore trop lentement".

S'il estime nécessaire une politique forte de l'Union cycliste internationale (UCI), par exemple pour la mise en place d'équipes volantes de contrôle antidopage, il évoque aussi l'ensemble du monde sportif. "D'autres sports sont très touchés. Je me demande s'ils ne le sont pas plus que le cyclisme qui a largement, au moins en France, enrayé le problème..."

(Source AFP)

Mon avis ? Pourquoi l'année 2000 notamment le Tour, a été si infructueuse pour le cyclisme tricolore ?

 


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