CYC, 12 janvier 2001, Lausanne (Suisse) : Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé vendredi de suspendre pour une période de six mois, dont trois avec sursis, le vététiste français Jérôme Chiotti qui avait fait des aveux spontanés de dopage.

Cette sanction, qui part du 24 novembre dernier, interdit au coureur de prendre part au prochain Championnat de France de cyclo-cross, dimanche à Blaye, selon la Fédération française de cyclisme (FFC).

Jérôme Chiotti, 28 ans, avait avoué de son plein gré s'être dopé pour remporter le Championnat du monde de VTT (cross-country) en 1996.

La FFC avait suspendu le coureur un an avec sursis le 11 juillet. L'Union cycliste internationale (UCI) avait fait appel de cette décision devant le TAS en août.

Le TAS a accordé ce qui correspond à la sanction minimale prévue par le règlement de l'UCI, a souligné le communiqué. Les autres sanctions - disqualification et amende de 4.000 FS (2.600 euros) - ont été maintenues.

L'UCI avait demandé une suspension ferme pour Chiotti, qui demandait pour sa part que la décision rendue par la FFC soit maintenue.

Les trois arbitres, qui ont entendu les parties le 24 novembre, ont relevé que le coureur français n'a contesté ni le principe d'une sanction à son encontre, ni l'existence d'une infraction au règlement antidopage de l'UCI.

Un problème de date

Dans leurs considérants, ils ont souhaité que les fédérations internationales se penchent sur le cas particulier des athlètes avouant spontanément leur dopage. Selon eux, les Fédérations devraient envisager de prévoir des règles spéciales permettant de traiter de tels cas différemment des cas de dopage classiques.

La sanction prévue par le règlement de l'UCI pour une première infraction en matière de dopage est comprise dans une fourchette allant de six mois à une année de subvention. Selon les arbitres, "cet éventail était suffisamment large pour que l'autorité qui statue puisse moduler la sanction".

La durée de la suspension ferme s'étend du 24 novembre, date d'audition des parties, au 24 février. Mais Chiotti, qui s'exprime tant en cyclo-cross qu'en VTT selon les saisons, a couru à plusieurs reprises depuis le 24 novembre.

"Le problème de l'exécution de la sentence revient en pratique à l'UCI", a indiqué le TAS. "L'application de la peine pose problème", a confirmé Daniel Baal, président de la FFC, qui n'a pas voulu commenter la décision du TAS. "Ce qui est certain, c'est que Jérôme Chiotti est suspendu jusqu'au 24 février".

"Le TAS vient de prouver qu'il n'est pas indépendant", a estimé pour sa part Antoine Vayer, manager du coureur. "Il se dégage très habilement du dossier mais sanctionne le premier repenti. Il est certain qu'il n'y en aura plus d'autres".

Antoine Vayer s'en est pris à l'UCI: "Pour moi, c'est une première étape vers la légalisation du dopage. Le message est clair: +surtout, ne dites rien+. L'UCI est responsable."

(Source AFP)

 


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