CYC,
1 janvier 2001 :
Sur une autre planète. Lance Armstrong n'a pas trouvé de concurrent à sa hauteur
lors du dernier Tour de France. Sur les routes de l'Hexagone, en juillet 2000,
le leader de l'US Postal a effectué une démonstration, se montrant aussi performant
dans les cols que dans les contre-la-montre taillés pour purs rouleurs. Une
performance ternie par les soupçons de dopage qui pèsent sur son équipe depuis
de la découverte de produits dopants dans les poubelles de la formation américaine.Arrivé
très tôt en forme dans la saison, Armstrong apparaissait déjà au-dessus du lot
dans le Dauphiné Libéré, début juin. Dès lors, le champion du monde 1993 n'avait
plus qu'à maintenir sa condition en vue du grand objectif de sa saison. Sitôt
le Tour 99 achevé, le Texan avait annoncé la couleur : son but suprême serait
de rééditer sa performance onze mois plus tard.
Extraordinairement sollicité pendant l'hiver et porté aux nues par une presse américaine qui raffole des "success stories", celui qui avait passé l'année 1997 à soigner un cancer, a su puiser dans ses réserves pour maintenir un niveau hors du commun. Armstrong a assommé le Tour 2000 dès la première étape de montagne, vers Hautacam, avant de gérer son avance et d'étouffer la concurrence.
Vainqueur d'une seule étape, lors du contre-la-montre entre Fribourg et Mulhouse, l'Américain n'a pas exercé la même suprématie que douze mois plus tôt. Mais le coureur d'Austin a manifestement offert l'étape du Ventoux à Pantani avant de connaître son seul "passage à vide" dans Joux-Plane lors de l'ultime étape de montagne. Une bien maigre brèche pour des rivaux qui n'ont pu faire mieux que constater les dégâts.
(Source Sport O'FM)